Or, depuis quelques années les campagnes alimentaires qui occupent notre quotidien, telles que « mangez cinq fruits et légumes par jour », nous rappellent l’importance d’une alimentation équilibrée. La consommation de fruits et légumes ainsi que de viande et de poisson est non négligeable car indispensable à notre santé et notre bien-être.
Seulement, ces produits primordiaux pour chacun d’entre nous ne sont pas toujours proposés à des prix abordables, ils restent inaccessibles à certaines familles, ce qui a des répercussions sur les membres de celles-ci.
L’ASCENSION DU HARD DISCOUNT.
Fort heureusement depuis 1988 (implantation en France de Lidl et Aldi), on assiste à l’expansion du hard discount qui constitue une nouvelle tendance de la grande distribution française. Ce type de distribution est en fait un libre service alimentaire se composant d’un personnel réduit, d’une présentation sommaire, d’ assortiment limité aux produits de base, de prix bas, et de peu ou pas de marques nationales. Ces surfaces contiennent simplement des produits sous marques de distributeurs ou des produits sans marque.
Longtemps considéré comme le « supermarché du pauvre », le hard discount séduit une clientèle de plus en plus large. Ses surfaces ont conquit non pas les foyers à très bas revenus comme on le pense souvent, mais plutôt les classes moyennes et plus particulièrement les jeunes et les familles nombreuses.
Aujourd’hui ce mode de distribution est devenu le plus grand concurrent des grandes surfaces dîtes « classiques » telles que les hypers et supermarchés comme Auchan. Le hard discount occupe désormais plus de 30% du marché alimentaire et connait une croissance forte et constante pour devenir un des phénomènes de consommation de notre époque.
Cette ascension fulgurante est a mettre en corrélation avec le passage à l’euro, en effet pour rassurer leurs consommateurs, les magasins hard discount, eux, n’ont pas modifié leurs prix alors que d’autres grandes surfaces profitaient de la situation pour s’enrichir un peu plus.
Seulement, cette concurrence accrue sur le marché de l’alimentaire n’a pas joué en faveur de la qualité des aliments. Afin de proposer des prix toujours plus attractifs, même les fabricants des grandes marques ont négligé leurs matières premières, faisant perdre aux produits, leur valeur nutritive de base. Et aujourd’hui la majorité des produits vendus en grande surface et en particulier les « premiers prix » des hypermarchés sont « trop gras, trop sucrés, trop salés », en clair mauvais pour la santé de leurs consommateurs.
MANGER ET BIEN MANGER
Avec la détérioration des produits alimentaires, la baisse du budget alimentation, et la banalisation de la cuisine « rapide », la population française a négligé la différence béante entre manger et bien manger, entre ingurgiter tout et n’importe quoi et s’alimenter correctement.
Bien manger c’est se faire plaisir en préservant sa santé. Manger est un des grands plaisirs de la vie, les Français ont d’ailleurs la réputation de vivre pour manger et non l’inverse. Seulement si ce plaisir quotidien procure un certain bien être, il ne faut pas négliger l’état de santé de chacun qui se construit sur son alimentation.
Néanmoins, les campagnes publicitaires ne semblent pas suffisamment marquantes pour modifier les mentalités ancrées dans notre époque. Ces campagnes devraient être appuyées par le gouvernement pour encourager l’éducation physique dans les écoles et une vie plus active pour l’ensemble de la nation, ainsi que par les grands industriels de l’alimentation pour mettre à disposition des aliments mieux adaptés à la condition humaine.
« MANGER ÉQUILIBRÉ, C’EST BON POUR LA SANTE ! »
Manon Bernard