mardi 30 mars 2010

« La publicité décide t’elle aujourd’hui de nos habitudes alimentaires ? »



Ce qui est le plus montré est le plus consommé.



En effet, face à l’actuelle épidémie d’obésité infantile, la question du rôle de la publicité dans les choix alimentaires des enfants est posée. Sachant que ces habitudes alimentaires affectent par la suite à la fois la santé et les choix des enfants jusqu’à l’âge adulte.



Les spots télévisés sont le support le plus utilisé (Avec le marketing, la sponsorisation d’évènement ou encore Internet). Les aliments vantés ne sont généralement pas ceux recommandé dans le cadre d’une alimentation équilibré : céréales du petit-déjeuner trop sucrées, les sodas, les confiseries, les snacks et les fast food.



En effet, les thèmes qui reviennent le plus souvent sur les écrans télévisés privilégient le plaisir et le goût plutôt que la santé.



La publicité a un impact, dès le plus le jeune âge, sur les préférences alimentaires, sur les comportements des consommateurs aussi jeunes soient-ils ainsi que sur leurs comportements d’achat et donc de consommation.





On estime le budget annuel publicitaire que ce soit avec la télévision, la radio ou les campagnes d’affichages, de la chaine des fast Food McDonald à 1,8 milliard de dollars par an.


La marque de soda Pepsi a elle dépensé 1 milliard de dollars pour sa publicité en 2009.


L’entreprise Ferrero qui produit des produits stars auprès des jeunes enfants comme la marque Kinder ou encore le Nutella a dépensé plus de 100 millions d’euros pour sa publicité en 2009.


Alors que dans une bonne année, le groupe « Manger 5 fruits et légumes par jour » a un budget annuel pour tous les médias confondus de 2 millions d’euros.


Face a cette réalité, on insiste sur la forte influence de la publicité dans le comportement alimentaire des enfants âgés de 2 a 11 ans sachant qu’un enfant visionne en moyenne 10 000 publicités pour la nourriture par an.


On constate d’ailleurs des statistiques inquiétantes :

89% des publicités à destination des enfants portent sur des produits trop riches en graisse, sucre ou sel.


- 77 % des enfants préfèrent les céréales promues à la télévision plutôt que celles ne bénéficiant d’aucune publicité.


84% des parents achètent les céréales promues à la télévision dès lorsque leur enfant les réclame.


Les 30 % d’enfants les plus exposés à la publicité, sont également ceux qui exercent le plus de pression sur leurs parents pour l’achat des produits alimentaires et ceux qui consomment les aliments les plus gras et les plus sucrés.


Face a cette surexposition de publicité, comment peut-on inculquer aux enfants les bonnes habitudes alimentaires ? La publicité représente-t-elle en fin de compte une menace pour la santé des individus ?


On remarque avant tout une forte exposition à la télévision chez les enfants. En effet, 60% des enfants regardent la télévision tous les jours en rentrant de l’école et 32% regardent également la télévision avant d’aller à l’école.


En moyenne, un enfant regarde la télévision plus de 6 heures par semaine visionnant un peu plus de 700 spots publicitaires dont plus de 30% pour de la nourriture.


Les annonceurs utilisent de plus en plus aujourd’hui la mémoire des enfants pour leur faire consommer davantage. En mettant en scène des personnages animés, des publicités en chansons facilement mémorisables, en leur vendant du rêve en toute simplicité.


On joue sur le jeu, le goût, le plaisir en ne refletant à aucun moment les risques d’une alimentation trop sucrée ou trop salée.







Les dernières actualités montrent cependant du changement. En effet, en France, les publicités concernant la nourriture ont pour obligation d’afficher des slogans mettant en garde les habitudes alimentaires et la nocivité du produit s’il est consommé de façon abusive. Des slogans tels que « Pour votre santé, mangez moins gras, moins salé, moins sucré » ou encore « Pour votre santé, bougez plus ! ». Ces slogans mis en place par l’Etat ont pour but de prévenir a la fois les jeunes spectateurs mais également le rappeler aux plus âgés.



La publicité et son influence reste une problématique forte depuis quelques années. A savoir si la publicité guide nos choix, les influence, nous pousse à la consommation de certains produits, nous fait dépenser plus. Nous disposons de notre libre arbitre, alors qu’est ce qui nous oblige à consommer trop salé ou trop sucré sachant les effets néfastes que cela amène ?



La question reste entière a l’heure d’aujourd’hui.

La plupart des adultes selon les statistiques cèdent aux envies de leurs enfants, les laissent ingurgiter des heures de télévision, privilégient la nourriture surgelée plus rapide à préparer ou les emmènent dans les chaines de restauration.


Face a l’augmentation constante de l’obésité chez les enfants et les jeunes adolescents, doit-on alors blâmer la publicité ou le comportement des parents ?

La publicité est-elle réellement responsable ou sert-elle de bouc émissaire a des parents en recherche de coupable ?





Agathe Begne



Sources: www.i-dietetique.com
www.destinationsanté.com
www.oodoc.com

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